Tour du Mont Blanc

Tour du Mont Blanc

La genèse !

Ces derniers mois se passèrent… en fond de morosité, teintés de confinements et de périmètres de quelques kilomètres à ne pas franchir… Dans tout ça pas facile les sorties vélo, les apéros entre copains… difficile de projeter quoi que ce soit dans ce climat incertain…
Mais la, depuis quelques semaines, Il semblerait qu’on ait une période de répit, entre 2 vagues virulentes, on décide de saisir notre chance !

La to do liste est longue !
Entre l’envie de chasser de nouveaux cols pour le challenge et celle de découvrir de nouvelles routes, de nouveaux lieux pour l’évasion, on a surtout une grande envie de liberté et d’aventures !
Quoi de mieux qu’un petit trip bikepacking entre nanas pour ça ?

Une première pour nous…
La perspective de relier un point À à un point B, avec nos sacoches en parfaite autonomie, s’arrêter où l’on souhaite, manger et dormir ou bon nous semble, sans pression aucune, quoi de mieux pour se sentir à nouveau libre !

Allez !
Le Tour du Mont Blanc, de toute façon il est dans la “to do”, faut bien commencer quelque part et il parait qu’on va gravir des cols incroyables et de renoms en plus ! C’est Flore qui s’y attelle, avec openrunner elle nous trace une première ébauche de circuit en partant d’Annecy.

Les principaux cols par lesquels passer, on les connaît de noms, ils sont célèbres, sillonnés par les coureurs du Tour pour la plupart. Autour d’un café on peaufine le truc. On a 4 jours pour parcourir 450km et 9750D+. On imagine plusieurs segments, se mettant d’accord sur les lieux les plus opportuns où dormir et manger…

On sait pas trop c’est un peu nouveau pour nous… on y va un peu au feeling, au pire c’est pas grave on fera mieux la prochaine fois ! Beaucoup nous regardent avec des gros yeux en nous prévenant que ça va être dur, nous pourtant on s’en sent vraiment capable mais leurs mises en garde sur les difficultés du parcours nous font quand même un peu peur… et si c’était trop long et si yavait trop de dénivelé ? On hésite, on retouche les parcours, on échange avec les uns et les autres sur les itinéraires et cols à ne pas manquer…

Finalement une semaine avant, tout est goupillé, on prie juste le dieu de la météo pour qu’il nous offre le créneau d’ensoleillement qui nous permettra de partir en profitant pleinement de notre aventure ! Plus d'appréhension, juste l’impatience de partir enfin vivre cette aventure sportive et humaine qui s’annonce incroyable!

 

Jour 1 - vendredi 9 juillet

Rdv à 8h30 à Brumes pour un petit café et faire le check de ce qui nous attend. Karine une brigadière est venu nous encourager et Julien le gérant de Brumes nous soutient également ! eh oui ce n’est pas tous les jours que deux cyclistes femmes partent de son café pour autant de bornes en autonomie. 

9h c’est le départ ! Excitées et stressées on s’élance dans l’aventure à D+ ! Aujourd’hui, 110 bornes et 2260 d+ : le col de la Forclaz de Queige, Col du Méraillet et Cormet de Roseland nous attendent. 

On longe tout d’bord le lac d’Annecy et ses douceurs du matin. Il n’y a pas grand monde et ça fait du bien. Ça papote et rigole déjà bien. On la connait cette piste cyclable alors elle passe tranquille. Arrivées au bout du lac, on continue jusqu’à Ugine. Ce n’est pas le plus glamour d’être dans la zone industrielle d’Ugine, alors on se dépêche et on prend vite de la hauteur dans le col de la Forclaz de Queige. 6kms à 8% de moyenne, au frais dans la forêt et nous voilà devant le panneau pour coller notre premier sticker Matchy. On se prête bien au jeu du sticker ! On discute avec le seul habitant de ce col qui est à la chasse aux champignons. Il est un peu déçu de sa récolte mais ravi de nous voir. 

Direction Beaufort et ses longs faux plats montants. On est collé avec les sacoches et le vent de face. On avait déjà fait cette portion il y a 15 jours pendant le weekend Beaufortain entre brigadières. Elle nous avait paru beaucoup plus roulante… On avait aussi les sacoches mais peut-être moins chargées. 

Arrivées à Beaufort, on fait notre stop habituel au Bus Givré. La serveuse nous reconnait et nous demande cette fois sur quel périple on s’embarque. On est servi rapidement d’un super Bowl et de glaces artisanales (les meilleures du monde d’après notre serveuse). 

On repart pour la montée du col du Méraillet : 12 km et 7% de moyenne. Il est agréable dans cette forêt de sapins avec une super vue sur Beaufort. Les longues lignes droites entre les épingles à cheveux nous permettent de bien admirer la vue et d’apercevoir les sommets d’alpage. 

Une fois au col du Méraillet, on se fait un petit crochet pour le barrage de Roseland pour admirer la hauteur et prendre un max de photos de cette eau turquoise illuminée par le soleil. C’est magnifique. 

Il reste 8km pour atteindre le sommet du Cormet à 1967 m d’altitude. Mais le Refuge du Plan de la Laie nous fait de l’œil pour une pause gouter ! Eh oui, c’est le dernier spot restauration avant de finir le sommet et de redescendre sur Bourg Saint Maurice pour y dormir. On prend donc notre temps.

Après cette petite pause goûter, on finit les 3 kms qu’il reste jusqu’au sommet. Il ne fait pas froid mais le petit air montagnard est là et la descente risque d’être fraiche. Alors on s’habille et on descend vers l’inconnu de cette descente ! Eh oui, car à partir de ce sommet, c’est aussi l’aventure de la découverte qui commence car aucune de nous deux n’est allée plus loin en vélo. 

La descente est incroyable, 20km de bonheur : au début ce sont de belles lignes droites laissant admirer les sommets sauvages qui nous entourent. On arrive finalement jusqu’à la forêt où des petites épingles à cheveux s’enchainent. On s’amuse bien, du pilotage comme on aime.

Une fois en bas, on traverse Bourg-st-Maurice pour aller au gite à Séez : Alps Haven. Bien sûr, c’est dans un cul de sac au fond du village avec une pente à 13%. Mais ça se mérite d’arriver dans un charmant gite avec un jacuzzi préparé par les hôtes anglais très accueillant. Un petit plouf dans l’eau à 38°C, une pizza maison, une séance d’étirements et terminé, bonsoir ! 

 

Jour 2 - Samedi 10 juillet

Réveil à 7h30 ! On prend un super petit déj. Les anglais sont très forts en petits déj salés et copieux. Tout ce qu’il nous faut pour entamer cette nouvelle journée ! Au programme 87 km et 2276 d+ avec le col du petit Saint Bernard, le Col San Carlo et les Balcons de Cerellaz. 

 

Le col du petit St Bernard est long (26.5 km) mais roulant (5% de moyenne). On emprunte la route du Tour de France qui passe par Montvalezan à 9% de moyenne sur 6 bornes. On se transforme en Stéphane Plaza à voir toutes ces maisons haut de gamme. On traverse le joli village Le Châtelard pour finir sur une route qui nous déroule un tapis rose, La Rosière, avant de rejoindre la route principale. La vue est parfaite pour les photos ! 

On enchaine donc avec la station de La Rosière et dès la fin du village on prend un virage à droite et là, changement de monde, on a pris la porte « Stargate, La porte des étoiles » pour se retrouver dans une vallée d’alpage. On a beau passé des portes temporelles, Jean-Michel avec son maillot de l’ardéchoise est toujours dans nos roues, il change de monde avec nous. Il n’avance pas vite mais comme on s’arrête tout le temps pour faire des photos il nous rattrape et finit finalement le col avec nous. 

On est alors époustouflées par ce col qu’on a tant regardé à la TV ou lors de la préparation de ce trip. Après avoir longuement vu des photos, on y est, devant l’hospice, à la frontière de la France et de l’Italie. Le col offre entre autres une vue sur le versant italien du Mont-Blanc. Enfin, ce fameux Mont-Blanc dont on fait le tour ! On se demandait quand on l’apercevrait : on fait le tour mais allions-nous vraiment le voir?

 

On colle le sticker sur le panneau et on en profite aussi pour faire les touristes au sommet avant de redescendre sur une route agréable, aux virages variés procurant du plaisir à piloter. 

Le seul point négatif de ce col entre La Rosière et La Thuile où nous ferons notre stop déjeuner est qu’il est envahi de câbles électriques.

À La Thuile, qui dit premier restaurant Italien dit pizza. Fanny en profite pour pratiquer son italien et nous commander les meilleurs pizzas qu’on espérait après cette longue montée. On en profite aussi pour faire un petit brin d’histoire, pourquoi St Bernard ? Qui est cette statue au sommet du col que nous venons de passer. On repart moins bête ! 

On engouffre nos pizzas avant de repartir pour le Colle San Carlo : 6 km à 8% de moyenne en plein soleil. Ce col est magnifique ! Il commence par 2 gros raidars à 14% lorsqu’on quitte La Thuile. Il enchaine avec des lacets qui laissent entrevoir le Mont Blanc, avant de rentrer à nouveau dans une forêt de sapins. On retiendra que le sommet est le spot en ce Samedi 10 juillet, car il est blindé de voitures et laisse peu de place pour atteindre le panneau et coller notre sticker. 

On redescend pour 10 bornes à 10% de moyenne. On se fait la remarque que finalement on était contentes de monter par l’autre côté. Et nous voici à la partie la moins drôle de la journée, la vallée d’Aoste et le vent de face, encore ! On est alors sur une grosse nationale de vallée, avec les voitures qui roulent à 80km/h à coté… pas la plus sympa. L’idée est alors de l’éviter le plus possible. On y passe seulement 11 km en relais pour sortir à Avise.

Direction les balcons de Cerellaz. On ne s’était pas trop méfiées de cette dernière difficulté. On s’embarque alors dans une montée de 6 km à 12% contre la falaise. Il fait chaud, mais on aperçoit encore le Mont-Blanc pour la dernière fois de la journée et on finit par arriver à Cerellaz. J’attends alors Fanny à l’ombre et au bout de 3 min à reprendre mon souffle, je m’aperçoit qu’une habitante me fixe, assise devant se maison avec son journal. Je lui dit « Ciao ». Il ne lui en pas fallut de si peu pour commencer à me parler en italien. Je manifeste ne rien comprendre à ce qu’elle me dit mais elle continue et me dit mille fois « Bravo bravo… » Fanny arrive essoufflée et la dame continue à lui parler. Fanny tente de lui répondre en italien entre deux respirations. La dame était ravie, on lui a refait sa journée. Il faut dire que le village est vraiment désert. Derrière un enchainement de petits villages nous laisse profiter d’une vue incroyable sur la vallée d’Aoste et les montagnes qui l’entourent. 

On redescend alors gentiment vers Aoste où nous dormirons dans un hôtel un peu miteux mais avec des propriétaires très sympathiques. 

On reste avachie pendant une bonne heure avant de repartir en ville pour déguster des pâtes à l’italienne et des gelato !! Eh oui c’est ça aussi l’Italie. On découvre un petit centre-ville historique et bien animé. Ils sont du soir les italiens! Ils nous regardent surpris : ce n’est pas tous les jours qu’on voit deux femmes déambuler dans les rues avec leurs shorts, leurs grosses marques de bronzage de cyclistes et les chaussettes de récupe ! Tant pis pour le style, le plus important c’est la récupe  !

On rentre à l’hôtel, petits étirements et bonsoir ! 

 

Jour 3 Dimanche 11 juillet

Aujourd’hui c’est la plus grosse journée, 138 km et 3470 d+. 

Du coup, on part plus tôt que les autres matins. Réveil 6h30 pour un départ à 7h30. 

Le petit déj n’est pas très copieux, c’est un buffet mais beaucoup de produits sont des biscuits très sucrés emballés individuellement. On essaye de rester sur notre lancée de salés avec des œufs et du pain de mie. Il faut finir de paqueter les sacoches et on repart vers le col du Grand St Bernard, la petite Forclaz, Col de la Forclaz (Martigny) et finir avec le col des Montets. 

Le col du grand Saint Bernard n’est pas très intéressant dans ses débuts. On est encore dans les hauteurs de Aoste, les maisons s’enchainent et Stephane Plaza aurait un peu de boulot par ici...

Après seulement 10 kms, une pause est nécessaire pour s’étirer. En effet, certaines douleurs restent intenses, surtout quand on n’a pas été sérieuse sur le stretching la veille. On prend alors 20 min dans un tunnel pour réveiller nos corps et évacuer ces mauvaises tensions. 

Prêtes à repartir, on avance encore dans ces grandes lignes droites de la nationale avant d’arriver au village de San Leonardo pour enfin tourner à droite et prendre la route du col. En effet, lorsque l’on continue à gauche après San Leonardo, on passe la frontière via un gros tunnel qui passe sous le col du Grand Saint Bernard. 

Pour notre part, on optera pour cette petite route au goudron bien lisse et à l’ombre. On profite alors de beaux lacets, de petits villages et d’un aménagement routier de qualité. Fanny m’assure que les Suisses sont aux petits oignons pour aider les italiens à entretenir la route du col. « Il est tellement emblématique qu’il faut l’entretenir comme il faut ! »  On envisage donc qu’en Suisse, on aura une route parfaite, telle un billard. On verra ça dans 17 kms.

Le fameux tunnel nous repasse une dernière fois à coté et dès lors qu’on le laisse dans notre dos, on aperçoit alors les prochains lacets qui nous attendent. C’est grand, impressionnant, on a hâte d’être toujours un peu plus haut pour admirer chacun de ces virages. On aperçoit plus haut la Casa per ferie Don Angelo Carioni (un hôtel restaurant). Il a le charme des hospices à la Saint Bernard. Une fois arrivée au niveau de cette casa, on entre dans un nouveau cirque de montagne, roches et falaises toutes installées et sculptées avec classe et immensité. On se sent toutes petites !  

On franchit un petit tunnel en pierres, ouvert, avant de basculer dans le dernier virage et passer la ligne d’arrivée du col. Un petit lac tout aménagé nous accueille. Il y a beaucoup de monde, notamment beaucoup de motards qui nous ont hurlé dans les oreilles pendant une bonne partie de la montée. On longe le lac et atteint l’hospice. On fait nos dernières photos et colle notre sticker : obligé sur ce col à la frontière Italie/Suisse qu’on a tant attendu comme le Petit St Bernard. 

On entame la descente, qui pendant les 6 premiers kilomètres, est superbe sauf le goudron qui pour le coup n’est pas du tout entretenu par les Suisses. Mais une fois les 6 km passés, on rejoint la sortie du gros tunnel. Derrière, la descente n’a guère d’intérêt puisqu’elle plonge dans des tunnels à moitié ouverts où l’on aperçoit le barrage des Toules. La route n’est pas très rassurante avec les voitures qui y roulent vite. Cette large nationale continue ainsi sur plusieurs bornes avec le vent de face à nouveau. On se dit alors qu’il est l’heure de déjeuner, mais on est dimanche et tout n’est pas ouvert. On est sauvé par Le Catogne !

On ne traine pas trop car on a fait 67 kms et il en reste encore 72 ! On repart donc sur cette nationale inintéressante, toujours vent de face. Encore une fois comme dans la vallée de Aoste, on veut la quitter le plus vite possible. On s’engage alors à Martigny-Combe pour enchainer des raidars à 14% sur 3 km, Ceci est la petite Forclaz. Enfin, on rejoint la route principale pour le col de la Forclaz (Martigny). Pas grand intérêt dans cette montée de 7 kms assez roulante et coincée entre un mur et des voitures bien trop dangereuse. On colle un sticker avant de redescendre dans le creux pour franchir une dernière fois la frontière (Suisse/France)

Retour en France. Il ne reste plus que le col des Montets (8 km à 4%) pour cette journée. Il est roulant et longe les rails du train rouge, emblématique de Chamonix. Malgré tout on a bien enchainé les D+. Fanny se sentait bien toute la journée. J’étais pour ma part plus collée avec des douleurs aux genous et au dos.

Mais ça y est, on est arrivé au sommet du col. Dans la tête, finies ! On redescend tranquillement sur Chamonix, pour être au plus près du Mont Blanc qu’on a contourné tout le long du trip. Après Chamonix, on arrive aux Houches dernier coup de cul de 1.5 km dans la foret qui nous fait redescendre sur Servoz. Super comme fin car la route est niquel, les épingles aussi, et on descend longtemps alors qu’on a fait que 1.5km de montée juste avant. Une fois Servoz passé on sait qu’il ne reste rien avant de rejoindre Alice, une amie nous accueillant chez elle pour la nuit. Merci à elle pour le soutien et la réussite de ce trip. Il est déjà 20h, la soirée passe bien trop vite ! Pizza, partage avec les copains, et au dodo.

 

Jour 4 - lundi 12 juillet 

Aujourd’hui ça va être cool, 83 km et 1742 d+ ! Le plus gros est derrière nous ! 

On part à 9h cette fois, on a le temps, on n’a que 2 cols à faire : Col de Romme et col de la Colombière. On part alors sur des petites routes dans la vallée de l’Arve. Merci Openrunner d’indiquer toujours les bonnes sections. Il est vrai qu’être sur les grosses nationales n’était pas trop l’option que j’avais envisagée. L’application nous a indiqué plein de petites routes de campagne qui nous ont permis d’éviter les voitures. En revanche, on n’a toujours pas évité le vent… Pour résumer, pendant ce trip, dès qu’on s’est retrouver dans une vallée, ou sur du plat on avait le vent de face… pas bien pratique pour augmenter la moyenne. Mais au fond, qu’est ce qu’on s’en moque, on est là pour l’aventure sacoches entre nanas plus que la moyenne !

On arrive à Cluses et donc au pied du col de Romme. On attaque direct avec des rampes à 11%. C’est le début on est fraiches … et puis après la petite Forclaz ça ne parait pas si raide ^^

Ce col est calme, sans voiture. On profite alors pendant 9 bornes des 8% de moyenne et on s’impatiente de toucher au but de notre périple.

Le petit village de Romme est super beau, et très calme. On s’y voit bien là à faire la sieste dans le jardin de la maison ! Allez allez ! On continue, pas de panneau pour coller notre sticker. On redescend sur le Reposoir et finir notre dernière ascension : le Col de la Colombière. Il nous reste 7 km à 9% avant de lâcher les nerfs ! Car ce col c’est le but ! Après c’est plat jusqu’à Annecy (avec un petit vent de face ?). 

Aujourd’hui, les rôles s'inversent : je me sens bien et les 4 derniers kms sont durs pour Fanny. Les nerfs lâchent et l'émotion est intense. Je l’encourage « Pleure pas maintenant, tu pleureras en haut, perd pas ton énergie maintenant ». On reste ensemble, on finit ensemble cette belle aventure ! 

Encore 2 kms, on a l’impression que la pente s’accentue toujours plus avec ces sacoches… allez on s’accroche, 1 km et enfin la ligne d’arrivée. Beaucoup d’émotion ! On l’a fait :)

On s’accorde un dernier petit restau au sommet avant de redescendre sur le Grand Bornand. La vue est dingue. Les virages s’enchainent. Cette descente est superbe, comme on les aime. 2 cyclistes nous sucent les roues dans la descente. Et lorsque l’on arrive au coup de cul de Saint Jean de Sixt, ils nous doublent et nous félicitent pour notre descente où ils n’ont pas réussi à nous doubler. On a  progressé, on a pris confiance, on est heureuse. 

Dernières lignes droites à Thones, on aperçoit le copain Bertrand qui nous attend pour nous faire la locomotive jusqu’à Alex ! On a l’impression de s’envoler, satisfaite de ce tour que nous allons finaliser. Dernier petit col de Bluffy avant de plonger dans le lac (au propre comme au figuré) 

Ce trip se termine, on a pris toute la force et la confiance qu’il nous fallait ! On a aussi pris tout le soleil qu’on a pu de cet été pluvieux ! On a bien entretenu nos marques de bronzage de cyclistes ! 

Et finalement quand on s’arrête, on a qu’une envie, c’est d’y retourner !